La semaine dernière, le ministère algérien de l’Agriculture a annoncé la relance prochaine de l’activité d’importation de bovins vifs, stoppée depuis le 31 mars 2017 à la suite de la découverte d’un foyer de fièvre aphteuse. « Nous avons déjà reçu des commandes, se félicite Benoît Albinet, directeur commercial de Deltagro Export. Les animaux devraient partir vers la fin septembre. La demande de ce pays porte principalement sur des broutards lourds de 400-450 kg charolais et aubracs, ainsi que sur des veaux sevrés et des génisses laitières pleines, de race montbéliarde. »
32 000 têtes en 2016
En 2016, l’Algérie était le troisième client de la France sur le marché du bovin maigre. L’Hexagone était alors son fournisseur principal, avec quelque 32 000 têtes envoyées, soit 89 % des importations algériennes. Cette même année, l’envoi de reproducteurs se chiffrait à 12 800 têtes. « La réouverture sera positive aussi bien pour notre cheptel allaitant que pour notre cheptel laitier », affirme Benoît Albinet.
« Pour la première fois, les Turcs viennent vers nous, car ils manquent de marchandise, expose Michel Fénéon, directeur administratif et financier d’Eurofrance, en référence à la venue d’une délégation turque il y a quelques jours. Ils seraient prêts à accepter les broutards français vaccinés contre la FCO, avec PCR, alors qu’actuellement, seuls les animaux issus de la zone indemne sont acceptés. C’est plutôt bon signe. »
Benoît Albinet partage ce point de vue et évoque même « une ouverture sanitaire imminente ». En 2015, 93 000 broutards légers français avaient pris le chemin de la Turquie. Après l’apparition de la FCO à l’automne 2015, le flux s’était fortement réduit, à hauteur de 14 000 têtes en 2016.