Ces travaux, réalisés dans le cadre du consortium international « 1 000 génomes bovins », ont également identifié la plupart des gènes en cause. La majorité des mutations responsables de la variabilité de la taille sont localisées dans les parties non codantes des gènes et ont un rôle régulateur de l’expression des gènes.

« À peine 14 % de la variabilité » expliquée

Parmi ces gènes, une grande partie se retrouve également chez d’autres mammifères, tels que l’homme ou le cheval. « Certains ne présentent plus de variabilité dans certaines races, ce qui témoigne de l’importante pression de sélection qui s’est exercée au fil du temps à leur égard, et donc sur la taille des animaux », précise l’Inra.

« Ces régions génomiques contribuent à expliquer la taille réduite d’animaux miniatures de races Angus, Hereford et Belted Galloway. Par contre, elles expliquent à peine 14 % de la variabilité observée de la taille de sept populations bovines de races Simmental, Limousine, Hereford, Charolaise, Angus et Brune Suisse. »

La complexité du déterminisme génétique de la stature des bovins s’apparente à celle qui a été observée chez l’homme chez qui les gènes mis en évidence n’expliquent que 10 à 20 % de la variabilité, détaille l’Inra. À l’inverse, chez le chien, une dizaine de gènes expliquent la majorité de la variabilité, en particulier entre races.

E.C.

(1) Union des coopératives agricoles de sélection et reproduction animales.