« Le mois d’avril 2021 a été une passe difficile pour la filière du veau de boucherie. Le durcissement des mesures sanitaires liées à la Covid-19, avec la fermeture des établissements scolaires durant trois à cinq semaines, a largement contribué à l’encombrement des sorties. D’après les premiers retours des adhérents, il n’y a pas eu de transfert de la restauration hors domicile (RHD) vers la boucherie traditionnelle pour compenser la perte de débouchés. Les premiers coups de chaud ont pu jouer en défaveur de la consommation, mais il est encore tôt pour tirer un bilan. Au niveau des abattages, les professionnels pointent un léger report sur pied, ainsi qu’un accroissement des stocks congelés, en raison du déséquilibre matière. Côté prix, la cotation du veau rosé clair O élevé en atelier a amorcé une baisse dès la semaine 13 (du 29 mars au 4 avril). En semaine 16 (du 19 au 25 avril), elle s’établissait à 5,55 €/kg de carcasse, soit 10 centimes de moins que la semaine précédente. En parallèle, les intégrateurs subissent la flambée du coût des aliments lactés et fibreux, qui se répercute sur leur prix de revient. En semaine 13, la poudre de lactosérum doux cotait 940 €/t, soit une hausse de 42 % par rapport à 2020. La filière compte sur la réouverture de la RHD, mais aussi sur la campagne de communication menée par Interbev à la Pentecôte pour résorber les stocks et passer l’été sans encombre. Un soutien de la part des distributeurs est très attendu à cette période clé. »