«Cas de “francisation”, allégations relatives aux races, messages quant à l’origine régionale des animaux et signes de qualité utilisés de manière abusive » : voici les anomalies constatées par la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) pour les viandes bovine, ovine, porcine et de volaille.
« Au cours de l’année 2018, les enquêteurs ont contrôlé 1 926 établissements et réalisé près de 2 150 actions de contrôle, portant essentiellement sur l’étiquetage et la traçabilité des produits », mentionne un rapport publié le 6 août dernier. Si les entreprises précédemment invitées à se mettre en conformité sont à présent en règle, le taux d’anomalies, évalué à « plus de 30 % », témoigne des failles encore fréquentes dans les procédures de traçabilité des viandes et ce, quel que soit le type d’établissement contrôlé.
Dans les boucheries traditionnelles et les rayons boucherie des grandes et moyennes surfaces (GMS), « les enquêteurs ont constaté l’absence fréquente de la mention d’origine, notamment pour la viande de veau », souligne le rapport d’expertise.
Les contrôles sont reconduits en 2020
Dans les rayons en libre-service, « de fréquents manquements ont été relevés » concernant le potentiel de tendreté des viandes. Dans le cas de la grande distribution, « il n’est pas rare de constater la présence d’affiches publicitaires promotionnelles approximatives, voire trompeuses », déclare la DGCCRF.
Au vu des manquements signalés, grandes et moyennes surfaces, boucheries, grossistes, ateliers de découpe et de transformation, abattoirs, éleveurs pratiquant la vente directe, et restaurants seront de nouveau inspectés en 2020.