La crise liée à la Covid- 19 a impacté de manière inédite les marchés fonciers en 2020. Selon les données présentées le 27 mai par le groupe Safer, le confinement du printemps 2020 a fait chuter le nombre de transactions de terres et de prés par rapport à l’année précédente. Si un rattrapage a bien été opéré sur le second semestre, le nombre de transactions a baissé de 8,5 % (86 820 en 2020) pour une surface de 406 400 hectares (-4,5 %). Les biens libres et les biens bâtis sont les moins concernés par cette tendance. Le groupe Safer l’explique par la « poursuite des transmissions d’exploitations, voire des cessations anticipées d’activités ».
6 080 € l’hectare
Après une stabilité du prix des terres et prés libres de location en 2019, celui-ci repart à la hausse en 2020. En moyenne, il s’est négocié autour de 6 080 euros par hectare (+1,3 %). Une hausse qui est avant tout tirée par les zones de grandes cultures. Car si le prix de l’hectare y a atteint le montant moyen de 7 690 € (+5,5 % par rapport à 2019), celui des zones d’élevage a légèrement diminué : 5 930 € en polyculture-élevage (-0,7 %) et 4 630 € en élevage bovin (-1 %). Les Safer expliquent ces écarts par la hausse du prix des céréales contrastant avec des « résultats économiques en berne » dans les zones d’élevage bovin.
Du côté des biens loués, la hausse du prix moyen n’a jamais été aussi forte depuis six ans. Les terres et prés loués se sont vendus en moyenne 4 930 € par hectare en 2020, soit 3,6 % de plus qu’en 2019. Les montants augmentent dans tous les territoires selon la classification opérée par les Safer : 6 210 € en grandes cultures (+3,6 %), 4 890 € en polyculture-élevage (+5 %) et 3 630 € en élevage bovin (+0,2 %).