Dans un avis consultatif, le Conseil économique, social et environnemental (Cese) a émis, le 27 mai 2020, des propositions pour lutter contre la déforestation importée à l’échelle européenne. Parmi celles-ci : un plan protéines en 2022 et la fin des biocarburants de première génération d’ici à 2030. Le groupe de l’agriculture du Cese (1), minoritaire, a toutefois voté contre ce texte. Une des mesures du plan protéines serait de conditionner les aides aux investissements des filières animales à la non-utilisation de soja importé. « Difficilement entendable », a réagi Daniel Roguet, membre du groupe et président de chambre d’agriculture. Au sujet des biocarburants, il plaide au contraire pour leur développement, soulignant que leur disparition induirait une hausse des importations de soja pour compenser la perte des coproduits.
De son côté, la Confédération paysanne déplore un vote « passéiste ». Selon elle, le sujet est « une préoccupation pour tout le monde… à part la FNSEA ».
(1) Représentant notamment
les chambres d’agriculture,
la FNSEA et les JA.