Il devrait remettre son premier rapport trimestriel aux ministres de l’Agriculture et de la Santé, ainsi qu’au secrétaire d’État chargé de la Santé au travail. Et parmi ses priorités, le coordinateur national du plan prévention suicide, Daniel Lenoir, s’est fixé pour dessein d’identifier 5 000 sentinelles d’ici à début 2023, « y compris parmi celles qui existent déjà. L’idée est d’aboutir à une cinquantaine de personnes par département, a-t-il indiqué dans un entretien à La France agricole. Nous nous sommes d’abord attelés à définir leurs compétences et leur cadre d’intervention sur un plan juridique. »
Des compétences fixées d’ici à mi-mai
Ces sentinelles, déjà présentes dans certains départements, seront chargées d’alerter sur les situations de détresse vécues par les agriculteurs et salariés agricoles. Volontaires et issus de toutes les professions, elles figurent au cœur du plan prévention suicide du gouvernement présenté en novembre. Toutes bénéficieront d’une formation. « L’idéal est qu’elles parviennent en premier lieu à convaincre la personne qui va mal à alerter elle-même sur ses difficultés. Ce n’est pas toujours possible. Il faut donc faire en sorte que l’alerte puisse quand même être donnée, sans contrevenir toutefois à l’article 9 du RGPD (règlement général sur la protection des données), qui interdit la transmission d’informations personnelles, sauf pour de rares exceptions », a ajouté Daniel Lenoir.
Parmi les autres chantiers, il espère rapidement proposer « un nouveau mode de calcul du revenu donnant lieu au RSA et à la prime d’activité pour les agriculteurs ».