«Les stocks de fin de campagne s’annoncent plus faibles que la moyenne des cinq dernières années, à 130 000 tonnes », estime Rémi Haquin, président du conseil spécialisé pour la filière céréalière. En cause, une baisse de la production d’orge en 2016, due principalement à de mauvaises conditions météorologiques et à une forte pression parasitaire.

Baisse des exportations

Selon les chiffres publiés par FranceAgriMer le mercredi 10 mai, le niveau des exportations de grains d’orge a fortement chuté au cours de la campagne 2016-2017, pour se rapprocher du niveau de 2013-2014. « Les exportations totales, à 7,6 millions de tonnes l’année passée, atteignent seulement les 5,1 millions de tonnes cette année », annonce Olivia Le Lamer, de FranceAgriMer.

Les ventes vers les pays tiers ont été les plus durement affectées. Durant les huit derniers mois, seulement 2,1 millions de tonnes d’orge ont pris la direction de ces pays, soit deux fois moins que lors de la campagne précédente. En mai, les opérateurs estiment une fin de campagne à 2,4 millions de tonnes exportées. FranceAgriMer est confiant dans la réalisation de cet objectif pour les huit semaines restantes, notamment au vu de la dynamique d’importation de certains pays, comme l’Arabie Saoudite. Cette dernière a acheté à la France plus de 740 000 tonnes d’orge depuis le début de la campagne.

Les prévisions d’exportations vers l’Union européenne, en baisse de 8 % par rapport à la campagne passée, ont été ajustées à la hausse entre les prévisions du mois d’avril et celles du mois de mai (+ 70 000 tonnes) à 2,8 millions de tonnes.

Marie Seyer