«L’an passé, les ventes en grande distribution ont été dynamiques, mais elles n’ont compensé qu’en partie le recul de nos activités liées à la restauration hors domicile. Des tensions ont également été observées sur les marchés à l’exportation, mais Lactalis a fait preuve d’agilité », résume Emmanuel Besnier, son P.-D.G., lors d’une conférence de presse organisée le 18 mai à Vitré, en Ille-et-Vilaine.
Malgré les perturbations liées à la Covid-19, le groupe Lactalis voit son chiffre d’affaires progresser de 5,9 % en 2020, pour atteindre 21,1 milliards d’euros. Dans le détail, 56 % de l’activité est réalisée en Europe, 26 % en Amérique (Nord et Sud), 12 % en Asie et Océanie, et 6 % en Afrique et Moyen-Orient. « La part du continent européen, qui représentait encore deux tiers du chiffre d’affaires il y a quelques années, continue de diminuer au profit des Amériques », précise Emmanuel Besnier.
Le résultat net consolidé du groupe laitier mayennais passe de 318 millions d’euros (M€) en 2019 à 427 M€ en 2020, soit 2 % du chiffre d’affaires. Un ratio « conforme à la moyenne des acteurs du secteur. »
vers une remontée du prix du lait
S’agissant de la rémunération des producteurs, Emmanuel Besnier annonce un prix moyen payé de 369 €/1 000 litres en 2020 - dont 384 € pour les produits de grande consommation vendus en France - et assure être « le mieux-disant des entreprises ayant un mix-produit similaire ». « Nous avons réussi à stabiliser le prix, ce que n’ont pas fait tous nos concurrents », défend-il.
Pour 2021, le P.-D.G. de Lactalis se montre optimiste à l’égard de la paie des éleveurs. « En France, le prix du lait devrait être en hausse significative, voire l’un des plus hauts des dernières années. Cette tendance sera essentiellement tirée par les marchés mondiaux beurre-poudre, plutôt que par le fruit des négociations avec les distributeurs. »