« Le prix mondial du sucre marque un peu le pas, à l’instar des prix des autres matières premières, comme le blé et le pétrole. Le sucre blanc valait 437 dollars/tonne le 26 mars sur le marché à terme, contre 488 dollars fin février. Les fonds spéculatifs qui avaient poussé le marché à la hausse sont en train de sortir pour des prises de bénéfice. Par ailleurs, les Brésiliens démarrent leur nouvelle campagne et vendent sur les marchés à terme, dans un contexte de dévaluation du real par rapport au dollar. Les fondamentaux ne sont pourtant pas très différents de ce qu’ils étaient il y a deux ou trois mois. Qui dit prix élevé, dit tentation d’augmenter les surfaces de canne, mais cela va prendre du temps. Le marché ne devrait être baissier que sur du moyen ou du long terme. À court terme, il y a tous les ingrédients pour que les cours restent bien orientés. La pression sur la demande reste toujours là, et il y a des problèmes logistiques au Brésil et en Inde. Le retard de la récolte du soja brésilien devrait créer une congestion dans les ports au moment où le sucre va commencer à être fabriqué (le mois prochain). Il risque donc d’y avoir des tensions pour des livraisons à court terme.
Mais la hausse des derniers mois au niveau mondial ne se reflète pas sur les cours européens, qui étaient de 379 euros/tonne en décembre 2020, au même niveau que la saison dernière. L’essentiel des contrats est en effet négocié à prix fixe avant le début de la campagne betteravière. »