La filière laitière a beau avoir « un taux de renouvellement faible (un tiers) », elle reste celle qui « installe le plus en France », relève Yohann Barbe, de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), lors de l’assemblée générale du syndicat du 22 mars. De quoi qualifier l’activité laitière de « moteur d’installations », pour Sébastien Windsor, le président des chambres d’agriculture (APCA).

Pour autant, le défi du renouvellement reste colossal. « La moitié du lait français va changer de main dans les dix ans », indique Yohann Barbe. Les responsables de la FNPL et leurs invités sont revenus sur les pistes à creuser pour se dépêtrer de cette situation délicate. La formation, la juste rémunération et les politiques d’aides publiques à l’installation restent le nerf de la guerre du syndicat. Mais ce n’est pas tout.

Positiver

Pour attirer les porteurs de projet, Sébastien Windsor veut « remanier notre communication » vers plus de positivité. Industrialisation, faible revenu, forte astreinte, « nous portons aussi la responsabilité de l’image que nous envoyons », confirme Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA.

Une fois le jeune « capté », l’accompagnement à l’installation passe aussi « par la production de références sur des modèles atypiques mais économiquement et socialement viables », estime le président de l’APCA. De son côté, Yohann Barbe propose la création d’un audit postinstallation.

Anticiper

Même si cela peut paraître tôt, Sébastien Windsor promeut une anticipation des départs à la retraite dès 50 ans. Le temps, de travailler le volet économique, mais aussi humain : « Comment je mets mon jeune en capacité de conduire son projet, sans le brider ? »

La formation en ressources humaines des cédants paraît essentielle aux yeux de Yohann Barbe. Tout comme l’autorisation pour un nouvel associé de sortir du Gaec sans pénalité financière. A. Courty