Avec 450 foyers en élevage confirmés le 22 mars, le département de Vendée est désormais de loin le plus impacté par l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP).

Le même jour, en déplacement à La Roche-sur-Yon, Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture, a ordonné le dépeuplement de tous des élevages de volailles de Vendée. Le pensionnaire de la rue de Varenne promet d’acompagner de manière « massive » l’ensemble des producteurs.

Selon la Confédération paysanne, « face à la pénurie en matériel pour transporter les cadavres, à la pénurie en vétérinaires et à la saturation des outils d’équarrissage, il revient aux éleveurs et éleveuses de faire le “sale boulot“ ». Dans un communiqué publié le 22 mars, le syndicat rapporte qu’« après l’autorisation donnée, la semaine dernière en Vendée, Maine-et-Loire et Loire-Atlantique, d’enfouir les animaux morts sur les exploitations ou à proximité, les services de l’État demandent désormais l’arrêt des ventilations pour provoquer la mort des animaux par asphyxie ». Une situation qu’il juge « inadmissible ». « Ces pratiques ou consignes orales, absolument contraires au bien-être animal, sont un scandale et un cauchemar pour les éleveurs et les éleveuses », appuie la Confédération paysanne.

Au-delà des abattages, la Confédération paysanne s’inquiète des risques encourus par les éleveurs devant ramasser leurs animaux morts.

« Aucun conseil » pour le ramassage

« Aucun conseil n’a été donné en termes d’équipements. Or, quand les équipes d’intervention spécialisées se rendent sur les fermes […], elles sont équipées de combinaison de protection, gantées, masquées. »

Pour ne rien arranger, l’IAHP a également atteint la Bretagne. Le premier foyer, confirmé le 16 mars, se situe dans un élevage de canards de chair à Ambon (Morbihan). Le second a été détecté le 19 mars, dans un atelier de canards de Barbarie à Essé (Ille-et-Vilaine).

V. Guyot