« Pour 2020-2021, nos principaux clients européens d’orges fourragères et brassicoles restent, par ordre décroissant, la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie. En revanche, ce qui change pour cette campagne, ce sont des prévisions nettement inférieures de volumes exportés vers l’Union européenne, avec un peu plus de 2,5 millions de tonnes, contre près de 4 Mt la campagne précédente. Cela s’explique par un disponible exportable relativement faible, lié à une moindre production, une différence de compétitivité entre les orges françaises et allemandes ou britanniques vers les pays d’Europe du Nord, mais aussi par une forte demande des pays tiers. Ainsi, pour 2020-2021, nos exportations vers ces derniers sont supérieures à la moyenne triennale. À destination notamment de la Colombie et du Mexique, elles sont surtout portées par la demande chinoise. Avec 500 000 à 600 000 tonnes prévues, les exports vers la Chine atteignent presque le record de la campagne 2019-2020. Ce pays est en effet structurellement importateur d’orge brassicole, avec 3,5 Mt sur un marché mondial de l’ordre de 10 Mt, commerce intra-UE compris. D’autre part, l’Australie, qui était jusqu’alors le premier fournisseur brassicole de la Chine, fait l’objet d’une taxe dissuasive. Leurs orges n’ont donc plus d’intérêt sur le marché chinois. »