Le 1er mars sonnait le glas des négociations commerciales entre les distributeurs et les industriels. Ces pourparlers annuels n’ont pas été de tout repos, la loi votée à la suite des États généraux de l’alimentation pour une meilleure rémunération des agriculteurs ayant bousculé les pratiques.
Si Valérie Weil-Lancry, directrice juridique de l’Ania (1), qui regroupe 18 000 entreprises, reconnaît que « des efforts ont été réalisés par certaines enseignes », elle déplore que « les négociations n’aient pas été à la hauteur des espoirs soulevés ». Présente lors d’une table ronde organisée au Salon international de l’agriculture, elle faisait le constat que seuls 70 % des contrats étaient signés à deux jours de la date butoir. « Les industriels portent une pression importante sur leurs épaules. »
Guerre des prix
L’Ania a par la suite rapporté que « certaines entreprises subissaient toujours un chantage au prix bas avec des menaces de déréférencement ».
Tony Védié, du groupe Carrefour, a affirmé de son côté que « les négociations étaient plus apaisées cette année », et qu’il ne « fallait pas tirer de conclusion trop rapidement ». Remarque partagée par Thibault Bussonnière, de Coop de France. Il a par ailleurs regretté que le prix des produits alimentaires reste « le seul levier de négociation », et que « la qualité des produits et la responsabilité sociétale des producteurs n’étaient pas mises dans la balance ».
(1) Association nationale des industriesalimentaires.