Environ 98 % des parcelles de colza DK Exception concernées par la présence fortuite de 0,005 % d’OGM (1) sont désormais détruites, expliquait le 19 mars Catherine Lamboley, directrice des opérations chez Bayer Crop Science, qui commercialise cette variété Dekalb. Au total, « on se rapproche des 20 000 hectares », confie-t-elle. Contre 8 000 hectares chiffrés au départ, sur la base des doses de semences distribuées. Il fallait s’attendre à ce que les surfaces de colza non conformes à détruire soient plus importantes, si l’on prend en compte les mélanges de variétés au sein des parcelles, les fonds de semoir non nettoyés…
Si la quasi-totalité des 900 agriculteurs concernés ont signé le protocole de destruction et de contrôle des repousses, seuls 80 % ont accepté l’accord de compensation financière avec le distributeur et Dekalb, même sous sa dernière version. « Une rencontre a été organisée la semaine dernière pour répondre aux incompréhensions des agriculteurs », précise Catherine Lamboley. Elle rappelle qu’une cellule nationale a été mise en place pour étudier les cas particuliers et indemniser au-delà des 2 000 euros par hectare prévus, sur la base de justificatifs (problèmes de rotation, perte de prime Pac, MAEC, perte de paille pour la litière des animaux, différentiel de rendement important…).
(1) Lire La France agricole du 15 février 2019 , page 26, et du 22 février 2019 , page 24.