Plans de chasse inadaptés
Les plans de chasse instaurés pour éviter la disparition d’espèces menacées par des prélèvements excessifs se révèlent aujourd’hui inadaptés à l’indispensable régulation des surpopulations. Le contexte actuel de fragilité de l’agriculture justifie que l’on apporte un soin tout particulier à la maîtrise de la faune sauvage, au regard de l’impact négatif que génère actuellement une régulation insuffisante.
À mettre en place d’urgence
Vis-à-vis des surpopulations de sangliers, je suggère d’abandonner certaines pratiques de tir « éthique » visant à ne pas tirer des sangliers d’un certain âge ou de sexe (laie.) Des prélèvements intensifs transitoires et temporaires doivent être opérés, le temps de ramener les populations à un niveau équilibré. Puis il s’agit de pratiquer une politique d’abattement à long terme. Un simple plan annuel n’aurait que peu d’effets positifs immédiats.
Une population de sangliers se régule efficacement sur 25 % des individus, notamment par une action sur les laies reproductrices.
En outre, le rôle joué par le nourrissage dissuasif est fondamental, comme outil de prévention pendant les périodes sensibles pour les cultures, mais aussi comme outil de gestion et de localisation des différentes populations. Il ne doit être pratiqué qu’exclusivement au printemps et être très sérieusement encadré.
Je propose également la suppression des plans de chasse pour le sanglier… Et de le déclarer comme nuisible au niveau national tant que les populations ne sont pas revenues à un niveau acceptable.
Il faudrait aussi supprimer toutes les réserves de chasse pour les sangliers ; effectuer des tirs à l’affût de nuit par les lieutenants de louveterie ou des personnes habilitées ; mettre en place des systèmes de piégeage pour sanglier dans les zones noires ; et enfin faciliter les circuits courts de la venaison (remise directe) et modifier le texte de 2009 sur la commercialisation de la venaison par les chasseurs.
Le dernier mot à l’État
L’État doit prendre toutes ses responsabilités pour interdire aux préfets, cadres des DDT en charge de la chasse, agents de l’ONCFS de chasser dans le département où ils exercent.
Par ailleurs, les services chasse des DDT ne doivent pas hésiter à déclencher chaque fois que nécessaire des battues administratives sur les propriétés où les propriétaires ne chassent pas suffisamment. Une telle battue ne doit être connue des acteurs locaux que deux heures avant son déclenchement, afin d’éviter toute action visant à provoquer un échec.
La multiplication des chasses commerciales ne doit pas être encouragée.
Les estimateurs des dégâts de gibier ne doivent plus être choisis par les fédérations départementales de chasse mais par les DDT.
Les abus constatés concernant les « abattements » imposés aux agriculteurs lors du paiement des dégâts doivent être supprimés (exemple d’abus : - 50 % si l’agriculteur n’a pas posé de clôtures de protection).
Pour les plans de chasse, le dernier mot doit revenir à la puissance publique (DDT).