Les niveaux de prix très bas engendrent de la rétention chez les producteurs, note Agritel. Les pressions baissières sont alimentées par la révision à la hausse des productions russe et ukrainienne. Par ailleurs, Agritel observe des problèmes d’acheminement des céréales qui pourraient gêner les exportations de blé tendre depuis la mer Noire depuis le début de la construction d’un pont de 19 km au détroit de Kertch qui doit relier la Russie et la Crimée d’ici à 2019.
La navigation des cargos entre la mer d’Azov, lieu de passage important pour les grains russes et de la mer Noire est régulièrement interrompue. Et lorsque le pont sera terminé, la hauteur maximale autorisée de 33 mètres empêchera le passage de 30 % des vaisseaux ukrainiens, selon le ministère ukrainien des Affaires étrangères. Certains exportateurs ont déjà prévu de déménager du port de Marioupol en Ukraine pour s’installer directement sur la mer Noire.
Vers 17h00 sur Euronext, la tonne de blé restait inchangée sur l’échéance rapprochée de septembre à 156 € et gagnait 1,75 € sur décembre à 162,25 €.
Après la publication des statistiques officielles canadiennes faisant état d’une production très faible de blé dur la semaine dernière, l’Algérie a lancé lundi un appel d’offres, note le cabinet Offre et Demande Agricole. Aujourd’hui, l’attention du marché reste focalisée sur cet appel d’offres algérien qui se termine mercredi, pour chargement entre le 15 octobre et le 15 novembre.
Les cours du maïs restent stables sur le marché à terme européen comme sur le Fob Creil, à 155 €/t. FranceAgriMer a abaissé d’un point le niveau des conditions de culture du maïs grain au 28 août, affichant un état bon à excellent à hauteur de 79 % contre 80 %, la semaine passée. Et pour confirmer l’avance prise par le maïs, FranceAgriMer note que la moitié des plantes ont atteint le stade « humidité du grain 50 % » le 28 août, contre seulement 21 % à la même période en 2016.
Vers 17h00 sur Euronext, le cours était en légère hausse, la tonne gagnait 0,5 €sur novembre à 159,50 € et 1,25 € sur janvier à 164,25 €.
Sur le marché physique, le cours de l’orge fourragère continue de grimper pour retrouver le niveau de la fin de juillet, à 143 €/t rendu Rouen. Pour le cabinet Tallage, il est soutenu par la demande mondiale, notamment de l’Arabie Saoudite et de la Chine. Les orges européennes ont aussi été boostées par la hausse du prix du blé. Les orges françaises se retrouvent donc maintenant plus chères que celles de la mer Noire sur le marché mondial : 178 $/t Fob pour les Françaises contre 176 $/t pour les Ukrainiennes.