Les écarts de températures aux normales de saison les plus marquées ont été observés dans les régions du centre, de l’est et du nord-est de l’Europe. En moyenne sur ces zones pour l’ensemble de la période, les températures moyennes journalières étaient supérieures de 2 à 7°C. En raison de ces conditions climatiques exceptionnellement douces, l’endurcissement des céréales d’hiver reste faible dans une grande partie de l’Europe et en particulier dans les Balkans, la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie, où la douceur est installée depuis le début du mois de décembre.

 

Grâce à ces mêmes conditions, les dommages causés par le gel ont été insignifiants jusqu’à présent. Le modèle ne suggère que des dégâts de gel minimes et localisés dans le sud de l’Ukraine et en Russie. Compte tenu des prévisions météorologiques à moyen terme, aucune autre perte liée au gel ne devrait être enregistrée avant la fin du mois de février, malgré la baisse de température attendue en Europe centrale et orientale la semaine prochaine.

Déficits de pluie non pénalisants

Le centre et le sud de la France, la côte adriatique orientale et l’Irlande ont enregistré plus de 250 mm de précipitations au cours de la période, ce qui correspond souvent à plus du double de la moyenne de ces régions. En revanche, plusieurs parties de l’Europe ont enregistré un déficit de pluie, principalement au Portugal, en Espagne, au sud de l’Italie. À l’approche du printemps, la pluie serait la bienvenue dans ces régions pour restaurer les réserves d’eau. Mais jusqu’à présent, ces conditions ne sont pas préoccupantes pour les cultures.

Bonnes conditions pour le blé dur

Dans l’ensemble, la culture de blé dur a connu un début de saison normal. En Italie, l’accumulation de température depuis la période de semis en novembre est supérieure à la moyenne, principalement en raison des températures douces du mois de janvier. Les pluies ont été abondantes pendant les semis et plus limitées en hiver, rapprochant les valeurs cumulées de la moyenne.

 

En France, les températures supérieures aux normales et les surplus de précipitations peuvent avoir augmenté la pression sanitaire, mais les conditions automnales ont limité la dispersion des inoculums.

 

En Espagne, le blé est actuellement en phase de tallage, et les conditions proches de la normale. Les conditions de cultures en Grèce vont permettre une bonne reprise de la végétation, habituellement attendue à la fin du mois de février.