« Les troupeaux allaitants puisent dans les stocks depuis deux à trois mois déjà, les réserves sont bien entamées. La distribution n’est pas toujours à la hauteur des besoins et les animaux maigrissent. Attention toutefois aux étapes clés : autour du vêlage et la mise à la reproduction. La ration doit être à la hauteur des besoins, sinon les résultats techniques seront affectés. La sous-alimentation a un impact sur la qualité du colostrum et la fertilité des vaches. En 2016, les fourrages de mauvaise qualité et le faible état des vaches à l’entrée avaient entraîné un recul des naissances parfois important. Cette année, c’est la quantité qui fait plus défaut que la qualité, mais l’impact peut être tout aussi catastrophique. L’équilibre des rations est à considérer dès maintenant. Chacun doit faire le point sur ses stocks et évaluer ce qui lui manque en fourrages. La rareté des disponibilités en foin et en paille sur le marché et la tension sur les prix qui en résulte peuvent rendre la situation compliquée. Certains achètent de la paille de maïs qui peut être récoltée cette année, car les cannes sont très sèches. Elle peut remplacer la paille de blé dans la litière. Accompagnée de concentrés, celle-ci pourra conforter les rations là où il manque du foin ou de l’enrubannage. »