Le Conseil de l’Europe vient de réintégrer la Russie en son sein. Le pays avait été suspendu après l’annexion de la Crimée. La province a-t-elle été rendue à l’Ukraine ? Non, bien sûr, mais on s’est rendu compte que les citoyens russes n’avaient plus de recours possible devant la Cour européenne des droits de l’homme. Un effet évidemment contraire aux intentions européennes. Le revers de la médaille est une métaphore qui signifie qu’une chose, d’apparence positive, cache en général un défaut qu’on ne distingue pas au premier abord. On parle aussi d’effet pervers lorsqu’une action a un résultat fâcheux qui se retourne contre son instigateur, et que l’inconvénient finit par l’emporter sur l’effet positif. Quelques exemples.

La croissance économique s’accompagne en général de bien-être et d’une augmentation des revenus de la population, mais elle induit aussi de la pollution.

La multiplication des hypermarchés en périphérie des villes a permis de peser sur les prix, mais a détruit les commerces des centres-bourgs.

L’Allemagne a renoncé au nucléaire, mais le pays est le premier émetteur européen de gaz à effet de serre (les plus graves pour le changement climatique), en raison de ses centrales à charbon (parfois importé d’Australie).

Piétonniser les voies sur berges à Paris et multiplier les pistes cyclables a sans doute limité la circulation automobile, mais a créé des bouchons invraisemblables, avec un doute sérieux sur la pollution puisque bouchon égale pollution.

Après les sanctions européennes, la Russie a pris des contre-mesures en réduisant ses importations agricoles, notamment de porcs, et en relançant sa propre production, faisant des éleveurs porcins français les dindons de la farce européenne.

Véganiens et végétalistes montent en puissance. Pas de viande et donc pas d’élevage, soit, mais quel pays serons-nous quand il n’y aura plus d’animaux dans nos campagnes ? À part dans les zoos et des lâchers de vaches dans les prés pour les reportages télévisés.