Dans le cadre du projet de recherche Weedriq, engagé depuis 2016 par Weenat (1) en partenariat avec le Lisic (2), un modèle de prédiction de la disponibilité en eau du sol à J + 7 est en cours de développement. Basé sur l’intelligence artificielle, Weedriq combine les informations historiques et en temps réel des sondes Weenat avec les prévisions météo locales, afin de simuler l’évolution hebdomadaire de la tensiométrie (force dont les racines ont besoin pour extraire l’eau du sol). Le modèle est recalibré tous les jours grâce aux capteurs présents dans la parcelle.

Simulations en maïs à la fin de 2021

Des économies de 13 % de la quantité d’eau apportée ont été enregistrées durant les tests, menés notamment chez Alexandre Rivenet, producteur de pommes de terre dans les Hauts-de-France, dans le cadre de la thèse d’Amaury Dubois, docteur en informatique. Cette thèse est terminée, mais le projet continue pour d’autres types de sol et d’espèces.

Les essais sur le terrain ont permis d’obtenir des résultats prometteurs en ail, échalote et oignon. « Toutes les cultures irriguées par aspersion sont la cible du modèle », explique Maxime Zahédi, agronome chez Weenat. L’outil devrait être intégré dans l’application proposée par la société, et déployé pour la saison 2022. Des tests de simulation sur maïs vont être réalisés cet automne-hiver. « Connaître la teneur en eau dans le sol à sept jours permettra à l’agriculteur de mieux organiser ses tours d’eau et de raisonner son irrigation », insiste Maxime Zahédi. Selon l’agronome, l’outil est très intéressant en termes technique et économique (baisse des besoins en eau, main-d’œuvre, électricité…). Isabelle Escoffier

(1) Spécialiste des solutions de météo connectée.

(2) Laboratoire d’informatique signal et image de la Côte d’Opale.