Comment profiter de l’image d’excellence de la race normande auprès du consommateur pour créer de la valeur jusqu’aux éleveurs ? C’est avec cette question en tête que les membres de La Normande, l’organisme de sélection de la race, ont mis au point le label « La Normande, naturellement bien élevée », en partenariat avec plusieurs transformateurs et metteurs en marché.

 

Un label d’abord pour les produits carnés

Pour célébrer le lancement de cette « signature », une première opération promotionnelle, baptisée « Les mordus de la race normande », s’est déroulée du 30 avril au 15 mai 2022 auprès de trente restaureurs. D’abord mis en place pour les produits carnés, le label pourra être déployé pour les produits laitiers. Des discussions sont en cours avec des éleveurs ayant un atelier de transformation.

 

« Pour prétendre à la signature de la race, les éleveurs doivent être certifiés haute valeur environnementale (HVE) de niveau 2 ou 3, souligne Pascal Orvain, éleveur dans la baie du Mont-Saint-Michel à Isigny-le-Buat (Manche) et président de l’OS race normande. Cette certification nous permet de travailler avec la restauration collective qui cherche à se conformer aux contraintes d’approvisionnement de la loi Egalim. »

Démarche valorisante

Outre la certification HVE, la cinquantaine d’éleveurs déjà inscrits dans la démarche s’engagent sur une durée de pâturage de 6 mois et une autonomie fourragère de 80 % minimum. La signature est aussi née en réaction à l’utilisation parfois trompeuse de l’image de marque de la race sur de nombreux produits. « De notre côté, nous faisons le pari que la race peut être le pilier d’une démarche valorisante qui offre au consommateur de véritables garanties sur le message annoncé et en toute transparence sur le mode d’élevage. »

 

La filière a été conçue initialement pour apporter une plus-value aux éleveurs d’environ 0,30 € à 0,40 € par kg de carcasse. Cependant, du fait de la hausse des cours des prix des produits « standard », cette prime est descendue aujourd’hui à environ 0,15 €. Malgré tout, la race normande a de nombreux atouts à faire valoir dans cette période actuelle. « Du fait qu’elle valorise bien l’herbe, elle rend les élevages moins sensibles aux aléas de marché », appuie Pascal Orvain.