«La besnoitiose, maladie parasitaire des bovins transmise par des insectes piqueurs, connaît une forte extension en France et en Europe depuis quelques années », alerte GDS France (1). Elle est depuis longtemps présente dans les zones méridionales de la France, mais des cas ont récemment été diagnostiquée dans le nord-ouest et l’est du pays. Pour les groupements de défense sanitaire, il est donc urgent de stopper la diffusion de la maladie, avant qu’elle ne devienne endémique. Un groupe de travail, constitué en 2015, a élaboré une stratégie de lutte.

Lutte en trois phases

« Quand un nouveau foyer est découvert, la lutte s’organise en trois phases », décrit Céline Talarczyk, vétérinaire à GDS France, chargée du sujet.

Dépister tous les animaux de plus de 6 mois, par sérologie.

Si la prévalence de la maladie est faible (peu d’animaux contaminés), il est recommandé d’éliminer rapidement tous les bovins séropositifs.

Si la prévalence est forte, alors l’élimination de tous les animaux atteints est difficile, car présentant un impact financier trop lourd pour l’élevage. Dans ce cas, il faut séparer les sujets sains des malades, et réformer en priorité les bovins qui expriment des signes cliniques (lire ci-dessous), car ce sont eux qui propagent le plus la maladie au sein du cheptel.

En parallèle, une enquête épidémiologique est réalisée dans les élevages alentour, et dans les cheptels ayant été en contact avec les sujets contaminés (lors de l’achat ou de la vente).

Pour identifier de nouveaux foyers, le réseau des GDS souhaite inciter les éleveurs à dépister les animaux issus d’un foyer avant leur vente à un autre élevage, afin d’éviter toute nouvelle contamination. La mise en place d’une aide financière a donc été décidée (lire ci-contre).

(1) Fédération nationale des groupements de défense sanitaire.