Le wwoofing « vise à reconnecter les hommes et les femmes à la terre en participant bénévolement à des pratiques agricoles », selon l’association Wwoof France. Dans notre pays, 60 % des « wwoofeurs » sont français. « Un record au sein du réseau mondial, précise l’association. Il s’agit d’une majorité de citadins. Certains découvrent, d’autres apprennent ou se rendent compte, aussi, que l’agriculture n’est pas faite pour eux. »

S’il ne s’agit ni d’une formation, ni d’un stage, cette pratique est avant tout une découverte basée sur « un contrat moral » d’une durée limitée et de quelques heures par jour. Le gîte et le couvert sont offerts au « wwoofeur » par son « hôte ». Ce premier pas à la ferme se conclut parfois par une installation.

Alain Sousa, 46 ans, ancien journaliste scientifique et chargé de communication, en est le témoin. Il est en train de s’installer pour rejoindre sa femme dans un verger maraîcher et une exploitation de poules pondeuses près de Valence (Drôme). Même s’il a pratiqué cette aventure en dehors de nos frontières, Alain est revenu de ses expériences pour passer un BPREA en France. Tous deux accueillent actuellement un coach sportif, lui aussi en quête d’une reconversion en agriculture. « Le wwoofing permet à une vague de gens qui idéalisent le travail de la terre de confronter leur fantasme à la réalité », estime Alain.