Le tribunal de Dijon vient de relaxer les faucheurs volontaires qui avaient saccagé un champ en Côte-d’Or, le 28 novembre 2016 (lire aussi en page 24). La plainte a été jugée non recevable « pour défaut de caractéristiques ».

Pour notre association Marre des faucheurs, la destruction d’un champ, petit ou grand, reste un acte de délinquance. Nous tenons à exprimer notre plus grande solidarité au paysan de Côte-d’Or, victime des militants environnementalistes. Le préjudice physique et moral du producteur est réel. Le saccage d’une parcelle et le viol de la propriété privée sont toujours vécus comme un traumatisme par un agriculteur.

Nous dénonçons l’hypocrisie des Faucheurs volontaires, qui invoquent un pseudo-état de nécessité pour légitimer leurs actes. En réalité, ils ne sont pas des donneurs d’alerte, mais des militants radicaux. Nous attendons toujours qu’ils viennent se dénoncer pour le saccage de nuit d’une parcelle de 11 hectares de tournesol dans l’Allier en 2011. Les Faucheurs volontaires recourent au même type de violence que les militants extrémistes végans qui s’attaquent à des boucheries.

Le saccage des Faucheurs est d’autant plus incompréhensible que la mutagénèse, que ces militants dénoncent, est utilisée aussi bien en agriculture biologique – au travers, par exemple, de la variété de blé Renan – que conventionnelle, et ce depuis plus de soixante-dix ans !