Gilles Gauthier, directeur de la Sobeval, souhaite faire renaître la race limousine en Dordogne et en Corrèze. L’entreprise de Boulazac, spécialisée dans la viande de veau et qui compte 450 salariés, veut développer une nouvelle gamme, avec l’appui de la FDSEA et de JA de Dordogne. Elle s’ajoutera à celles du veau de boucherie et du veau sous la mère.

« L’objectif est de structurer des filières de qualité pour capter de la valeur ajoutée, créer des emplois et être moins tributaire des marchés internationaux », a annoncé Fabien Joffre, le président de la FDSEA, le 11 février.

En Dordogne, le cheptel limousin représente 90 000 vaches allaitantes. Le cahier des charges élaboré par la Sobeval prévoit que les animaux soient de race pure, élevés sur paille dans un bâtiment de 140 places maximum, et engraissés pendant quatre à cinq mois.

Par contrat

« Avec les vides sanitaires, l’éleveur peut espérer faire deux bandes dans l’année », précise Michel Larue, président de la section bovine de la FDSEA. Les coûts de production ont été validés par l’interprofession. De son côté, la Sobeval, qui travaille avec un millier d’agriculteurs, s’engage à accompagner les éleveurs sur le plan technique et à leur garantir un revenu mensuel par un contrat.

« Deux bandes par an permettraient à l’exploitant de percevoir un revenu de 21 000 €, avec la prise en compte des amortissements et hors charges sociales », souligne Fabien Joffre. Gilles Gauthier précise que le coût de la paille sera pris en charge par son entreprise.

La production de veaux limousins a débuté avec une cinquantaine d’animaux issus d’une dizaine d’exploitations abattus par semaine. Le directeur de l’abattoir croit au développement de cette nouvelle gamme, car « les débouchés pour des viandes de qualité existent au niveau national et à l’international ».

Claude-Hélène Yvard