Bergers, agriculteurs, chasseurs…, près d’un millier de manifestants, selon les organisateurs, ont défilé le 21 août à Crest (Drôme) pour dénoncer le « ré-ensauvagement des zones rurales » pratiqué par l’Aspas, Association pour la protection des animaux sauvages. « L’acquisition et la création, par l’Aspas, de réserves de vie sauvage où toute activité humaine est interdite mettent en danger les activités sociales, culturelles et économiques de nos territoires ruraux », estime Frédéric Gontard, président de la Fédération départementale ovine (FDO), à l’origine de cette manifestation avec l’association des éleveurs et bergers du Vercors, l’association Iloupdev et l’Acca (Association communale de chasse agréée) de Léoncel. L’Aspas, dont le siège est basé à Crest, est propriétaire de deux « réserves de vie sauvage », à Véronne et Léoncel, soit l’équivalent de 700 ha. Les manifestants dénoncent une mainmise sur le foncier rural. Dans un communiqué, l’Aspas répond que « ce ne sont que des zones naturelles […] constituées essentiellement de zones boisées, sans aucune activité pastorale préexistante. »