Un nouveau siège, une usine et des laboratoires flambant neufs. Hemp it (1) avance à grands pas. « Nous nous félicitons d’avoir pris certaines décisions il y a un an et demi-deux ans. Au moment de l’épidémie de Covid-19, ce ne serait pas possible. Personne ne nous suivrait », confie Christophe Février, directeur de la coopérative. Installée à Beaufort-en-Anjou (Maine-et-Loire), l’entreprise sélectionne, produit et commercialise des semences de chanvre. Créée en 1964, elle contractualisera cette année 1 850 hectares auprès de cent trente-cinq agriculteurs. « Du fait des distances d’isolement, notre zone de production (5 000 km²) est importante », précise Léonard Mulot, technicien de production. 80 % des semences sont produites en Anjou. Mais Hemp it travaille aussi avec des multiplicateurs installés dans la Vienne, le nord de la Vendée, la Sarthe et la Mayenne.

La demande progresse

Plasturgie, alimentation, cosmétique, textile, bâtiment, énergie…, les débouchés du chanvre se sont considérablement développés. « La demande de semences a progressé, souligne Christophe Février. Notre chiffre d’affaires est passé de 3,9 millions d’euros en 2015-2016 à 6,8 M€ en 2018-2019, dont 65 % réalisés hors Union européenne. Mais d’un point de vue structurel, nous avons eu du mal à répondre. »

Organisée jusqu’alors en cinq sites (dont trois en Sarthe et un dans la Vienne), la coopérative décide de regrouper toutes ses activités à Beaufort-en-Anjou et d’investir dans un nouveau lieu de 4,2 ha. Elle doit inaugurer son nouveau siège le 19 juin, avant de lancer, dans la foulée, la construction d’une usine et d’un laboratoire de recherche, pour une réception des travaux en septembre 2021. « L’ensemble représente un investissement de 9,2 M€ que la coopérative autofinance à hauteur de 25 % », précise son directeur.

Anne Mabire

(1) Hemp : chanvre en anglais.