La dernière usine de première transformation de tabac, installée depuis trente-quatre ans à Sarlat-la-Canéda, en Dordogne, fermera ses portes fin octobre. Les trente-trois salariés seront licenciés.

Pour les tabaculteurs du Sud-Ouest, c’est un coup dur. Laurent Testut est producteur de deux hectares de tabac Burley à Mazeyrolles. Il est à la tête de la coopérative Périgord tabac, qui regroupe cent soixante-seize producteurs dans sept départements, dont quatre-vingt-cinq en Dordogne. « La filière a encore un avenir, affirme-t-il. Nous avons fait marcher nos réseaux commerciaux pour que la récolte 2019 soit vendue. Nous avions déjà des marchés de niche pour d’autres variétés, que nous allons développer. Il s’agit de tabac pour faire du cigare, du cigarillo ou de la nicotine pour le marché de la vaporette. »

La coopérative redoute de perdre encore des surfaces, actuellement une centaine d’hectares de Burley en Dordogne, mais espère amener ses adhérents à se restructurer sur des débouchés porteurs.