Le nombre de brasseries ne cesse d’augmenter dans les Hauts-de-France. Il s’en compte aujourd’hui 65, dont 41 sont artisanales et des microbrasseries. Or ces producteurs importent 80 % de leurs besoins en houblon, principalement de Belgique, d’Allemagne et des États-Unis.
Les chambres d’agriculture de la région voudraient relancer la filière, qui rassemble actuellement sept cultivateurs pour 36 ha.
« Les brasseurs sont demandeurs de houblon local et de variétés diversifiées, précise Agathe Jeannin, de la chambre d’agriculture de l’Oise. La culture nécessite un investissement de 90 000 € pour le premier hectare (avec celui de base en matériel) et de 18 000 € pour les suivants. Le temps de travail est estimé à 250 heures par hectare et par an. Avec un chiffre d’affaires de 18 000 €/ha en moyenne en conventionnel, 22 000 €/ha en bio, quatre hectares permettent de dégager un revenu de 1 172 €/mois en bio. » Une enquête est en cours auprès des brasseurs pour quantifier leurs besoins, en termes de surfaces et de variétés.