«L’objectif est de faire prendre conscience aux producteurs de l’intérêt des prairies, de valoriser leurs bonnes pratiques et de le faire savoir aux consommateurs, explique François Peyroux, conseiller développement à l’interprofession AOP Saint-Nectaire à Besse-en-Chandesse (1) (Puy-de-Dôme). La biodiversité des prairies est étroitement liée au territoire et au savoir-faire des éleveurs. Cette richesse floristique et la qualité de l’herbe sont un gage de la qualité sensorielle du fromage. Elles présentent aussi un enjeu environnemental fort. »

Quinze exploitations de l’Artense, du Cézallier et du Sancy, entre 800 et 1 400 mètres d’altitude, concourent cette année à ce deuxième Trophée Prairies naturelles AOP Saint-Nectaire.

Le lauréat à Paris

Une parcelle de fauche est soumise à l’expertise d’un jury de professionnels (2) qui évalue l’équilibre entre les services agricoles et environnementaux rendus par les prairies, en utilisant la grille d’évaluation du concours général agricole des pratiques agroécologiques.Chaque parcelle est présentée dans son contexte et son historique par l’éleveur. Sont mesurés par un examen méthodique les différents indicateurs d’évaluation de la prairie dans son potentiel agricole et fourrager, écologique et enfin apicole.

Les résultats ont été proclamés le 28 juillet au 18e Concours officiel de l’AOP Saint-Nectaire à Orcival (Puy-de-Dôme). Le Gaec de la Griffe (Besse-en-Chandesse), qui a remporté la Palme d’Herbe dans la catégorie « Fermes remarquables », participera au prochain concours des Prairies fleuries au CGA du Salon de l’agriculture à Paris. Le Gaec de la Pierre-Bleue (Saint-Diéry) a gagné dans la catégorie « Fermes d’avenir ». Monique Roque-Marmeys

(1) Aujourd’hui Besse-et-Saint-Anastaise.

(2) Jury composé de Géraldine Dupic, du service fourrages de la chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme et du Cantal, Jean-Noël Galliot, ingénieur d’étude à l’Inra, Jean-Christophe Robert, conseiller d’élevage à l’EDE du Puy-de-Dôme, Pierre-Marie Le Hénaff, botaniste au Conservatoire botanique national du Massif central, Jean-Marie Sirvins, apiculteur et vice-président de l’Union nationale de l’apiculture française, sous la présidence de Bernard Bonnefoy, président de l’Association AOP Fin Gras du Mézenc et producteur de viande en Haute-Loire.