L’objectif est d’installer une vingtaine de maraîchers en agriculture bio ou raisonnée sur la plaine maraîchère des Quinze Sols, en bordure de Garonne, confie Joseph Carles, le maire de Blagnac. « Ils seront accompagnés, pour que l’écoulement de leur production soit garanti et que leur exploitation soit économiquement viable, explique-t-il. La commune a déjà racheté 40 ha, et nous aimerions en récupérer une centaine. » Seul problème : la zone alluviale est partagée entre 165 propriétaires, héritage d’un temps où on pouvait acheter une lanière de terre à cultiver pour « quinze sous ».

Amont-aval intégrés

En attendant, une convention a été signée entre la ville de Blagnac et le Grand Marché-Min de Toulouse Occitanie, afin de « permettre le développement de projets intégrés de l’amont à l’aval ». « Nous avons créé cinq groupes de travail pour mettre en place ce partenariat, explique Maguelone Pontier, directrice du Grand Marché. Nous allons, tout d’abord, identifier les besoins des grossistes du Min et ceux des restaurateurs, primeurs et détaillants de l’agglomération, avec lesquels une précontractualisation pourra être signée. La chambre d’agriculture, JA et Interbio Occitanie seront chargés de l’appel à projet, avec l’aide de la plate-forme de financement participatif Miimosa, puis ils étudieront les demandes d’installation. Chaque candidat sera tutoré par une entreprise. »

Des prestataires tels que Véolia, pour la gestion de l’eau sur le site, ou Akuo Energy, pour l’utilisation de panneaux photovoltaïques des serres, pourront entrer dans la boucle. L’emploi des déchets du Min comme intrants est à l’étude. La partie livraison sera gérée par le pôle Toulouse logistique urbaine, en cours de création par le groupe La Poste. Les partenaires espèrent installer les premiers maraîchers d’ici à 2020, sur les terres qui leurs seront prêtées sous forme de commodat. Trois candidatures ont déjà été déposées en mairie.