«Vos questions sont de plus en plus complexes. Elles génèrent, entre autres, des besoins en recherche et développement qu’aucune de nos trois entreprises n’a la capacité d’assumer seule », a expliqué le 23 janvier, devant une cinquantaine d’éleveurs à Andard, à l’est d’Angers, Jean-Paul Houis, président d’Élevage conseil Loire-Anjou. Le 19 juin prochain, cette structure, qui opère dans le Maine-et-Loire et la Loire-Atlantique, fusionnera avec deux autres entités de contrôle de performance : le Clasel (Mayenne et Sarthe) et Atlantic conseil élevage (Vendée et Deux-Sèvres). Baptisée Seenovia, la nouvelle entité rassemblera 8 200 élevages bovins (lait, viande), caprins et ovins, soit 434 000 vaches laitières, 78 000 allaitantes et près de 70 000 chèvres et brebis. Avec une ambition : conserver de la proximité avec les adhérents. L’organisation retenue inclut un découpage territorial. Par exemple, sept voire huit secteurs dans la zone Maine-et-Loire et Loire-Atlantique, où Les rendez-vous de l’élevage seront maintenus.

Des relais locaux

En production laitière, des « éleveurs relais », à raison d’un pour trente élevages, s’ajouteront à l’organisation. Détenteurs d’un droit de vote aux assemblées générales, ils auront la double mission de « porter le projet de Seenovia et de faire remonter les attentes, les besoins et les insatisfactions du terrain ». Un système similaire est en discussion pour les élevages bovins viande.

Sur le plan technique, la naissance de Seenovia coïncide avec de nouvelles propositions. Ce sera notamment le cas avec Pilot’Elevage, un outil numérique de suivi du troupeau (avec identification, santé, reproduction et performances). Co-construit avec les chambres d’agriculture, il remplacera les trois systèmes actuels. Dans le domaine de la santé animale, les formations et les accompagnements individuels autour des médecines complémentaires vont pouvoir se développer.