Principal marché de gré à gré français avec 91 000 animaux (1), Bourg-en-Bresse est le premier à utiliser le logiciel de gestion de marchés GMB. Développé par la Fédération française des marchés de bétail vif en partenariat avec la DGAL (Direction générale de l’alimentation), il garantit la traçabilité des animaux et le paiement, sans nuire à la rapidité de la vente. En pratique, les vendeurs amènent, installent et vendent leurs animaux comme auparavant. Les acheteurs, eux, doivent présenter des garanties bancaires suffisantes – caution ou assurance crédit (2) – pour être autorisés à acheter à l’aide d’un carnet fourni par le marché. Chaque opérateur doit enregistrer ses transactions auprès du personnel du foirail. C’est le marché qui assure la facturation et les paiements aux vendeurs sous six jours. Les acheteurs ne sont prélevés qu’à vingt et un jours.
Sécurité sanitaire
Pour être en mesure de supporter l’avance de fonds (1,2 million d’euros de transaction en moyenne pour un marché hebdomadaire de 1 900 bestiaux), le marché a passé une convention de découvert avec sa banque historique, la Caisse d’épargne. Un contrat-cadre avec des tarifs négociés a été signé avec l’assureur Euler Hermes. Le coût est de 0,075 % du chiffre d’affaires mensuel pour la garantie primaire sur trois semaines.
« En sécurisant le volet économique de la vente, le dispositif améliore la gestion sanitaire et le contrôle de la traçabilité des animaux, se félicite la DGAL, représentée à Bourg-en-Bresse par Pierre Primot, chef du service du bureau identification et contrôle des mouvements d’animaux. Dans un contexte européen où l’accent est mis sur la biosécurité, anticiper pour lutter efficacement contre les dangers sanitaires est essentiel. » Avec GMB, le marché enregistre ainsi toutes les entrées des camions et des bêtes et toutes les transactions. Sous la halle, où un réseau wifi de qualité a été installé, il est possible avec une tablette de réaliser des contrôles sur les animaux (en présence d’un vétérinaire) et sur les opérateurs. La mise en place du nouveau dispositif a nécessité une très forte volonté politique pour vaincre les barrières psychologiques et les réticences des négociants. Cinq mois après la mise en route officielle du GMB, et malgré l’augmentation des tarifs d’entrée, le bilan est positif.
(1) Un tiers de petits veaux, un tiers de broutards et laitonnes, un tiers de bovins gras (réforme essentiellement). (2) 90 % des opérateurs du foirail fonctionnent avec les assurances-crédits plus faciles à gérer que les cautions.