Le discours était clair ce 29 septembre à Châteauneuf-sur-Loire, dans le Loiret : « On recherche des producteurs ! » La chambre d’agriculture du Loiret y avait réuni une quarantaine d’entreprises qui ont besoin de matières premières. L’objectif de ce « Forum des opportunités » était de mettre en relation l’amont et l’aval de la filière, mais également de faire germer des projets dans l’esprit des agriculteurs, dont les revenus sont au plus bas depuis trois ans.

Damien Jamet, exploitant à Pannecières (Loiret), est venu prendre des contacts. « Je suis dans l’impasse techniquement avec les oignons et je recherche une autre production. Ici, c’est pratique : en une heure, j’ai fait le tour des entreprises que je voulais appeler depuis plusieurs mois. »

Méthanisation, gîte à la ferme, élevage de volailles… Les pistes de diversification sont légion. Certaines entreprises ont fait plusieurs centaines de kilomètres pour venir, à l’instar d’Unicoque, basée dans le Lot-et-Garonne. La coopérative de noisettes a pour ambition de développer la production de 10 000 à 30 000 tonnes à l’horizon 2030. Le Val de Loire est un bon terreau pour les fruits à coque.

Des entreprises locales, comme Les Crudettes, implantée à Châteauneuf-sur-Loire, recherchent également des producteurs. Le spécialiste des salades sous vide et du snacking vise un approvisionnement 100 % local en été. Il espère bien y arriver avec de nouveaux producteurs et un projet d’aquaponie sur son site. Frasem (en semences), Cristal Union (en betteraves) ou encore Germline (en graines germées) étaient aussi présents.

Des marchés en restauration collective

Enfin, la restauration collective est toujours en demande. Sogeres produit chaque jour 15 000 repas pour la ville d’Orléans et une partie du département. « Aujourd’hui, nous sommes à 40 % de production locale et nous souhaitons monter à 53 %. Nous avons besoin de toutes les familles de produits : lentilles, pois cassés, huiles, laitages… », explique Isabelle Desclozeaux, responsable alimentation. Une légumerie sera en service en mars 2018. Sogeres est un prestataire en concession, il n’y a donc pas de cahier des charges par lots à respecter. C’est un avantage indéniable pour les producteurs.