«Devenir sapeur-pompier volontaire, c’est un engagement fort. Il y a beaucoup de compétences à acquérir. Pour que cette occupation pèse le moins possible sur la vie personnelle et professionnelle des agriculteurs, il nous fallait trouver des solutions », a rappelé le colonel Pascal Belhache lors de la signature, le 20 mars dernier, d’une convention-cadre entre le service départemental d’incendie et de secours (Sdis) qu’il dirige et le service de remplacement.
Prise en charge des frais
Issue d’un travail de plusieurs mois, la convention donne la priorité à l’accès aux formations. Elle prévoit, en particulier, la prise en charge totale des frais de remplacement à cette occasion, ainsi qu’en cas d’intervention longue (lors de feu de forêt ou bien d’inondation par exemple).
« Pour que cela soit possible, nous avons passé un partenariat avec le Crédit mutuel », précise Bénédicte Lebouc, présidente du service de remplacement. En pratique, c’est la banque qui réglera la différence entre l’indemnité perçue par l’agriculteur au titre de son engagement de pompier (entre 7,45 € par heure et 11,45 € par heure selon le grade) et le coût du remplacement (19 € par heure HT).
Le dispositif créé « va me permettre de terminer ma formation dans des conditions correctes », se réjouit Nathalie Barrault, agricultrice à Noyant, dans l’est du Maine-et-Loire. Elle est pompier volontaire depuis deux ans au centre de secours de sa commune. « Durant cette période, je n’ai réussi à faire que trois des cinq semaines de formation initiale. À chaque fois, l’organisation était compliquée, regrette-t-elle. Sans compter qu’au retour, il m’a fallu rattraper le travail qui n’avait pas été fait. »
Diffuser l’information
Innovante, la convention-cadre signée le 20 mars va désormais être relayée sur le terrain, dans les différents centres de secours où des flyers seront distribués. Elle le sera également lors de manifestations organisées par le syndicat Jeunes Agriculteurs (JA), notamment « Au Pré d’Angers » fin avril, ou bien encore lors de salons dédiés à l’emploi.