Depuis plusieurs années, les chambres d’agriculture s’associent à la « Quinzaine de la transmission » organisée par différents secteurs d’activité (N.D.L.R. : l’édition 2018 se déroulera du 21 novembre au 4 décembre). Farm dating, speed dating, instal’dating… tout est bon pour booster les contacts entre futurs cédants et futurs repreneurs. Une façon aussi de dynamiser le rôle joué par le répertoire départ-installation.

Avec environ 16 000 chefs d’exploitation qui vont atteindre l’âge de la retraite chaque année, le nombre de structures à reprendre et du rapport « offre-demande » (lire le dossier page 48) laissent penser que le plus délicat sera de trouver le bon candidat. Pas forcément celui ou celle qui va perpétuer les traditions et les pratiques familiales, mais tout au moins qui saura se donner les moyens de bonifier l’entreprise. Et a fortiori qui inspirera un minimum confiance ! Une confiance qui ne s’obtient pas en claquant dans les doigts mais qui demande une marche d’approche progressive.

La difficulté lorsqu’on commence à se projeter dans sa fin de carrière, avec la volonté de passer le témoin d’une « œuvre » de plusieurs décennies, reste sans doute d’imaginer que le repreneur pourra faire autrement. D’où la nécessité de s’y préparer. Ne serait-ce que pour préserver l’entente familiale, qu’il s’agisse d’une cession à un membre de la famille ou pas.

Si l’agrandissement, à l’échelle individuelle ou sociétaire, constitue encore une voie importante dans les cessions, d’autres s’inventent. Elles tiennent souvent à la segmentation des montages capitalistiques qui peut séparer le foncier des actifs de production, voire de commercialisation.

Du coup, les réseaux pour mettre en phase des cédants et des repreneurs potentiels se diversifient aussi (lire page 52). Quant aux procédures pour engager la transmission, il est clair que les formes sociétaires ont plutôt tendance à les faciliter et à en atténuer le coût.