Jeune, dynamique, créatif… et doté d’un esprit start-up : tels sont quelques-uns des traits dominants du nouveau président de la République, comme en témoigne aussi son parcours express. Même si la France ne se dirige pas comme une start-up, une vision optimiste, assortie du respect du scrutin majoritaire, incite à accorder un crédit de confiance de départ à Emmanuel Macron. Afin que ses qualités personnelles se transforment en chance pour les Français et, en particulier, pour le monde rural. Il sera temps ensuite de juger sur les actes et non pas sur des procès d’intention. Il devient urgent de dépasser les postures partisanes, pour favoriser le cadre d’innovations et d’actions qui font avancer les peuples, et oublier les vieilles rancœurs. Notre pays et nos campagnes piaffent d’impatience de faire fructifier des projets dont certains, il est vrai, n’ont pas attendu une impulsion politique pour se lancer.
Comme le traduit notre dossier de cette semaine (lire en page 40), « l’esprit start-up » ce n’est pas seulement faire germer une bonne idée. C’est aussi savoir la transformer en véritable entreprise capable de répondre à des besoins, à un marché. Et, surtout, l’inscrire dans la durée. Ce qui nécessite un cadre réglementaire incitatif et stable. De nouvelles façons de travailler, en particulier en réseaux et portées par un usage astucieux des outils numériques voient ainsi le jour et l’agriculture s’en est vite emparée. Qu’il s’agisse de vendre ses produits, de questions de logistique, de formation, ou d’échanger et valoriser des données en techniques de précision…, les exemples foisonnent.
Dans ses intentions le candidat d’En Marche !, devenu chef de l’État, a défini trois axes forts pour renforcer la capacité d’entreprendre en agriculture : doter un plan d’investissements de 5 milliards d’euros, simplifier les normes et bonifier l’Union européenne, afin que ses bienfaits perçus l’emportent clairement sur ses contraintes.
Le nouveau pouvoir a une obligation de résultat sur ces objectifs.