« Nous demandons aux dirigeants des grandes enseignes de tenir compte de ces réalités et de rouvrir les négociations. » Robert Volut, le président de la Fict cité dans le communiqué diffusé le 30 mars 2017, n’y va pas par quatre chemins. « Si l’on voulait anéantir l’industrie de la charcuterie française, on ne s’y prendrait pas autrement. Quel est l’intérêt des grands clients d’affaiblir leurs fournisseurs ? De leur limiter les moyens de se développer ? »

« Les prix des pièces explosent »

Ce n’est pas la première fois que la Fict tire la sonnette d’alarme. « Les prix des principales pièces explosent depuis le printemps de 2016, la tendance se confirme depuis janvier 2017 et se confirmera dans les mois à venir », insiste-t-elle. La fédération estime à 51 % l’augmentation sur un an de la gorge, 30 % celle de la poitrine, 24 % celle du trimming de coche, 16 % celle du gras, 15 % celle de l’épaule ; 12 % celle du carré bacon, et 11 % celle du jambon.

« Si les grands clients avaient respecté l’esprit de la loi, la clause de renégociation aurait dû s’appliquer, assure la Fict. Il est de notoriété publique que les rayons de charcuterie sont les plus rentables des grandes surfaces alimentaires. Les stratégies d’achat des grandes enseignes vont à l’opposé de l’objectif d’un renforcement de l’industrie et donc d’un développement de la qualité et de la diversité de l’offre de charcuterie française afin de satisfaire les consommateurs. »