Ils ne manquent jamais le rendez-vous : tous les ans, les militants végans, c’est-à-dire qui s’opposent à « l’exploitation des animaux », ont battu le pavé devant le Salon de l’agriculture. Cette année, le samedi 25 février 2017, ils étaient environ 200 pour dénoncer « l’hypocrisie » de la manifestation, estimant qu’il n’est pas possible de venir voir les animaux, pour déguster un morceau de viande ensuite.
« Si on aime les animaux, on ne les mange pas, tranche Alexandra Blanc, présidente et porte-parole de l’association Vegan Impact, organisatrice de l’événement. Manger de la viande ou du poisson, c’est tuer des animaux qui ne veulent pas mourir. »
Mise en scène
Parmi les manifestants, la moitié brandissait des pancartes avec des photos d’animaux et des slogans tels que « les animaux ne sont pas des esclaves, libérons-les », ou « leurs hurlements sont silencieux, leur souffrance est réelle ». Les autres étaient assis par terre, vêtus de noir, les yeux bandés de noir, un filet de faux sang coulant de la bouche. Selon Vegan impact, peu importe le système dans lequel l’animal élevé : à la fin, « ce sont les mêmes abattoirs », ajoute Alexandra Blanc.
Les militants en ont profité pour distribuer des tracts dénonçant les maltraitances faites aux animaux d’élevage, et proposant des recettes végans. « Les gens ne veulent pas changer leurs habitudes alimentaires, ils pensent que c’est compliqué, regrette Alexandra Blanc. On est là pour leur dire que ce n’est pas vrai. »