« En Allemagne, le rapport de force entre les producteurs et les abattoirs a tourné en faveur de ces derniers, détaille le MPB dans sa note hebdomadaire publiée ce lundi 6 février 2017. La semaine précédente, alors que les éleveurs avaient revu leur prix en hausse de 5 centimes à 1,57 €, les compagnies allemandes ont, dans leur grande majorité, payé 5 centimes en dessous, estimant que l’offre restreinte était malgré tout bien plus que suffisante. »
Marche arrière
Bilan, jeudi dernier, les producteurs ont fait marche arrière et ont consenti une baisse de 5 centimes aux abatteurs. « Selon les abattoirs, le problème n’est pas qu’une question de prix, c’est aussi une question de volume avec une demande très morose, explique le MPB. Le marché de la viande en Allemagne se heurte à de difficiles revalorisations de certaines pièces, les entreprises souhaitant avant tout consolider leurs marges en ce début d’année. »
Dans les semaines qui viennent, le commerce allemand devrait rester calme. « Mais, le pays est paradoxalement confronté à une baisse des offres annoncées à nouveau faibles pour la nouvelle semaine, notamment dans le sud du pays où le froid a freiné la croissance des animaux. Ce paradoxe crée une tension extrême qui explique cette volatilité du prix et ne prendra fin que lorsque la demande s’accélérera. »
L’Espagne fait des réserves
À la fin de la semaine dernière, la cotation espagnole a augmenté de 0,7 centime d’euro, en réaction à la baisse allemande « et à la stabilité officieuse des abattoirs allemands. Le différentiel de prix est préservé même s’il tend à se réduire. Les entreprises espagnoles s’y retrouvent en exploitant au maximum leur capacité d’abattage pour fournir le marché du frais et refaire les stocks de viande congelée. »
Cette activité vient « assécher » le marché espagnol. Et si les commentaires « font état d’un marché intérieur calme, […] de nouvelles impulsions viennent du commerce à l’exportation avec des demandes de poitrines de la part des Coréens et des Japonais. La Chine qui achève les festivités du nouvel an, revient à l’achat de pièces nobles à de bons prix. » Quant à la hausse des prix américains, elle offre des perspectives à l’Espagne et à l’Allemagne.