Cette méthode, appelée Ebene, « part du comportement de l’animal » en s’appuyant sur des travaux scientifiques reconnus au niveau européen (Welfare Quality et AWIN notamment), explique Isabelle Bouvarel, de l’Itavi. Elle a été co-construite avec les filières animales et des associations de protection animale, et repose sur les quatre principes du bien-être. »

 

Ebene a été pensée dans un souci d’efficacité, « afin que l’éleveur ne passe pas trop de temps dans cette auto-évaluation », précise-t-elle. Moins d’une heure suffit pour apprécier l’état de bien-être des animaux de l’élevage, grâce à une série d’indicateurs basés sur l’observation du comportement des volailles ou des lapins, par exemple l’état du plumage en pondeuses ou le comportement exploratoire des pintades….

Une journée de formation

Pour les volailles, l’évaluation a lieu juste avant l’abattage, pour chaque lot, ou deux, trois fois par an pour les reproducteurs et les poules pondeuses. Les éleveurs auront auparavant bénéficié d’une journée de formation pour bien échantillonner ses animaux. « L’appli propose des recommandations, en cas de mauvais score. C’est aussi un outil de dialogue avec le technicien et le vétérinaire », précise Isabelle Bouvarel.

 

« Évaluer le bien-être des volailles et des lapins est aujourd’hui une préoccupation des éleveurs et des autres parties prenantes. L’objectif est de se situer par rapport aux autres, mais aussi se situer dans le temps, dans une démarche de progrès. Si son score est bon, c’est aussi une satisfaction de l’éleveur, qui valorise son savoir-faire. »

 

Les gros opérateurs, comme Terrena et LDC, vont encourager les éleveurs à l’utiliser de façon volontaire. La méthode est validée pour le poulet de chair, la dinde, la caille, la pintade, la poule pondeuse (méthode validée, mais appli smartphone pas encore disponible) et le lapin.

Les quatre principes du bien-être

L’éleveur doit évaluer si ses animaux bénéficient de :

  • une bonne alimentation (disponibilité aux mangeoires et aux abreuvoirs pour tous les animaux simultanément),
  • un bon environnement : confort au repos, confort d’ambiance (litière sèche et friable…) et capacité de mouvement (évalué par une mesure de la densité, le nombre d’animaux immobiles, la pratique du desserrage, le nombre d’animaux qui étirent leurs ailes…),
  • une bonne santé : % de mortalité, état du plumage…
  • des comportements appropriés de la part des intervenants (prévenir de son entrée par un son spécifique…).

 

Téléchargez le protocole Ebene.