Cet outil tient dans la poche, coûte moins de 1 000 euros et a sûrement déjà bouleversé votre façon de travailler. Le smartphone séduit de plus en plus d’agriculteurs et devient un outil de travail incontournable pour certains. Néanmoins, une partie de la profession reste à convaincre. « Les agriculteurs sont moins équipés en smartphone que le reste de la population, mais ils rattrapent leur retard très rapidement. Rien qu’entre 2015 et 2016, le taux d’équipement a progressé de 7 points, après une hausse de 12 points l’année précédente. »
C’est sur ces chiffres encourageants que Nicolas Moreno, du cabinet de consultants en numérique Idate, a débuté son intervention lors du séminaire « Le smartphone en agriculture », organisé par la chaire AgroTic de Montpellier. « Les agriculteurs préfèrent encore les solutions fixes (74 % sont équipés de PC, contre 47 % pour la population française) mais ils sont déjà 45 % à posséder un smartphone (contre 54 % pour l’ensemble de la population française) », complète le consultant. Un sondage réalisé sur le site lafranceagricole.fr montre que la première raison avancée par les agriculteurs qui ne sont pas encore équipés est la fragilité de l’appareil.
Améliorer le réseau
Selon l’Observatoire des usages du smartphone en agriculture de la chaire AgroTic, la consultation de la météo, des cours et marché et des réseaux sociaux arrive en tête des utilisations. L’observatoire a aussi relevé un recours plus fréquent aux applications de réglage des machines et, dans une moindre mesure, aux solutions d’arpentage. La balle est désormais dans le camp des opérateurs de téléphonie mobile, qui doivent absolument respecter leurs engagements de couverture des zones rurales pour voir le smartphone devenir le compagnon indispensable de l’agriculteur.