Pionnier du drone agricole en France, Airinov a annoncé la fin de ses activités le 31 juillet 2019. Pendant cinq ans, le droniste a tenté de démocratiser la technique auprès des agriculteurs avec un concept relativement simple : un organisme, comme une Cuma, une chambre, une coopérative ou un entrepreneur s’engageait à réaliser 3 000 hectares de survol avec Airinov chaque année. En échange, l’entreprise mettait gratuitement à sa disposition un drone doté d’un capteur agronomique. L’objectif du constructeur était de démocratiser un peu plus le drone et de faire en sorte qu’il s’installe progressivement dans le paysage hexagonal. Des agriculteurs pouvaient également demander une prestation à titre individuel.
Parrot s’accroche
Propriétaire d’Airinov avant sa mise en faillite, Parrot n’abandonne pas le marché agricole mais se recentre sur les aéronefs, laissant le conseil à d’autres entreprises. Bluegrass peut cartographier automatiquement jusqu’à 30 hectares à 70 m d’altitude avec une batterie. Ce drone, qui peut être autonome en vol, possède des hélices amovibles pour le transport. La plateforme en ligne Airinov First + traite les données collectées en vol. Le pilotage est effectué grâce à̀ l’application de vol autonome Pix4Dcapture.
Le drone Bebop-pro thermal est, quant à lui, un appareil équipé d’une caméra infrarouge qui permet de repérer rapidement les sources de chaleur. Portée par une nacelle inclinable à 90° qui se fixe sous la machine, cette caméra de 36 grammes est équipée d’un double objectif. Le premier filme dans le spectre visible et le second dans l’infrarouge. Le drone se charge d’effectuer seul la rotation à 180° lorsque l’utilisateur passe d’une caméra à l’autre.
Malgré ces lancements, l’avenir du drone agricole semble se dessiner dans d’autres applications que la télédétection. Épandage, mise en place de trichogrammes ou encore surveillance des installations sont les voies les plus en vogue.