On appelle « vacances » le fait de partir de chez soi au moins cinq jours et quatre nuits d’affilée, selon la définition du ministère du Tourisme. Il y a une vingtaine d’années, un quart des agriculteurs partaient en vacances (1). Dix ans plus tard, ils sont quatre sur dix à faire leurs valises pour s’évader quelques jours, mais c’est toujours moins que la moyenne française (60 % des Français). Les mentalités changent : 70 % des jeunes agriculteurs partent en vacances, pour au moins cinq jours, d’après la dernière enquête de JA, en 2014.
S’organiser, un défi !
Les récents installés revendiquent de vivre « comme tout le monde », souvent aiguillonnés par le conjoint qui travaille à l’extérieur. Pour certains, prendre des congés est même une priorité. Les freins sont bien connus. Si ce n’est pas le manque de moyens financiers, c’est le temps et une organisation qui semblent impossibles à trouver : trop de travail, problèmes de santé, animaux à soigner, difficulté à se faire remplacer et à planifier… Parfois, c’est le manque d’habitude ou de motivation : « Partir pour faire quoi ? » Or, se couper de temps en temps de son travail est indispensable pour éviter l’épuisement. Se reposer, se dépayser, prendre du temps en famille ou entre amis permet de conserver de la motivation pour son travail. C’est une prise de recul pour un nouvel élan salutaire, témoignent les agriculteurs que nous avons rencontrés.
(1) Étude du ministère de l’Agriculture d’avril 2010.