Au cours de l’automne dernier, une dizaine d’adhérentes au Gad 25 (1) se sont formées durant deux jours sur la thématique « optimiser son organisation au travail et sa gestion du temps », avec la chambre interdépartementale d’agriculture du Doubs-Territoire de Belfort.

« Nous jonglons entre les activités de la ferme et la vie de famille, témoigne Florence Remonnay, présidente du Gad 25. Nos emplois du temps sont chargés, avec des tâches professionnelles entrecoupées d’obligations familiales à horaires fixes, comme la conduite des enfants à l’école. Le plus souvent, c’est la course. » C’est pourquoi, le groupe a cherché les moyens d’être moins dans le stress. D’autant qu’agir dans l’urgence conduit souvent à être insatisfait de ce qui est accompli. « Grâce à l’état des lieux de nos temps de travaux, nous avons pris conscience que nous pouvions être fières de notre implication ! », relève Florence.

Distinguer l’urgentde l’important

À l’aide d’un fichier sur tableur, les stagiaires ont inventorié le nombre d’heures ou de jours consacrés à chaque atelier, en été et en hiver. « Les résultats sont très disparates : des agricultrices travaillent 35 heures par semaine. D’autres, très investies, jusqu’à 50 heures », constate Émeline Gambart, animatrice du groupe. Chacune s’est située par rapport à des références régionales, a compris les causes d’écarts, puis s’est positionnée au regard de ses objectifs personnels et contraintes. « Chez certaines, le volume de lait à produire est conséquent face à la main-d’œuvre disponible. Ailleurs, ça peut être lié à la fonctionnalité des bâtiments. Ou encore aux relations et à la communication entre les personnes. Chaque cas est spécifique et a sa propre solution », poursuit-elle.

« Pour gagner en efficacité, nous avons retenu l’intérêt de lister les tâches à accomplir et de les classer selon leur urgence et leur importance », pointe Florence Remonnay. L’outil utilisé est la matrice d’Einsenhower, qui permet de clarifier et prioriser ses actions. « C’est important d’écrire ses tâches pour se décharger mentalement », souligne Émeline Gambart. Surtout celles qu’on aime le moins et qu’on a tendance à laisser de côté. « Ces travaux sont sources de tension et de préoccupation. Nous avons toutes identifié qu’il faut les réaliser en premier », sourit l’éleveuse.

Catherine Regnard

 

(1) Groupe d’agricultrices diversifiées du Doubs.