Près de 300 exploitations sortent du zonage, pour une perte totale de 1,8 million d’euros (M€) d’ICHN, soit 6 000 € en moyenne par exploitation. « Sur ces 300 éleveurs, un tiers avaient un revenu négatif en moyenne quinquennale, et un tiers un revenu moyen de plus de 12 000 €, détaille Henri Frémont, président de la chambre d’agriculture. Ici, en zone intermédiaire, on est perdants à chaque réforme. Notre département est passé de 100 à 72 M€ sur le premier pilier de la Pac entre 2010 et 2018. Il y a peu de possibilités de diversification, et la plupart des éleveurs n’ont plus la capacité d’investir. En outre, le classement en zone vulnérable vient de s’étendre, entraînant de nouvelles mises aux normes ! » Le président des JA, Cédric Raguin, n’est guère plus optimiste : « On risque de remplacer l’élevage par des céréales sur des terres à faible potentiel. On va alors filer vers l’agrandissement à outrance, ce qui menace le renouvellement des générations et le paysage. »