Il est des contextes incitant à partir sur un procédé dit de « voie sèche ». A priori davantage adapté aux fumiers, ce procédé « discontinu » pour matières non pompables a été choisi par le Gaec des Anchottes, en Haute-Saône. La ferme produit chaque année 4 500 t de fumier et 1 000 m3 de lisier de porcs. La technique en garage digesteur a été revue au fur et à mesure des mises en route et de l’observation de quelques défaillances. Le Gaec reprend ainsi le fumier en andain, systématiquement retourné pour pré-élever leur température. Ensuite, les quatre garages digesteurs comportent un toit en membrane souple au lieu de plafond en béton : la réserve de biogaz est plus importante.

Autre modification, le percolat jeune est arrosé en fin de production, et le vieux est arrosé en début de production. Les flux sont ainsi croisés. Cela assure le maintien des températures dans les garages. Le temps de séjour dans chacun est raccourci et correspond mieux à la courbe de production, qui monte puis redescend assez vite.

Enfin, les murs sont renforcés et la hauteur de remplissage est préventivement limitée. Il faut ensuite ajuster la ration.

D’autres procédés sont développés, comme celui utilisant le principe du piston. L’objectif est alors de palier aux interruptions et de produire en continu. Enfin à Bretenière, près de Dijon (Côte-d’Or), la plate-forme de recherche appliquée sur la méthanisation par voie sèche discontinue « Methanov » est en cours de création. Sur le sujet, on ne « sèche » pas !