La génétique charolaise est une passion de tous les instants pour la famille Micaud. « Il ne se passe pas une journée sans que nous discutions des accouplements ou du prochain taureau à acheter », explique Daniel. Tous les membres de la famille vivent au même rythme de la sélection et des concours.
Robert et Micheline sont à l’origine de cette aventure familiale. La génétique charolaise a guidé leur vie depuis l’installation de Robert, en 1967. Après une expérience comme salarié en jardinerie, il reprend une ferme de 30 ha à Ygrande, dans l’Allier, à 34 ans. Puis, avec ses fils, Daniel et Jean-Marc, l’exploitation s’est agrandie. Elle comprend aujourd’hui 470 ha et 320 vaches. Entretemps, Robert a pris sa retraite et la jeune génération a repris le flambeau avec la même fougue. Emmanuel et Benoît, les fils de Jean-Marc, sont déjà installés depuis quelques années et Valentin, leur frère de 20 ans, est en passe de l’être. Antoine, le fils de Daniel, prépare son arrivée et Amandine, sa fille, salariée au GDS est toujours passionnée par la sélection.
Toute la famille participe activement aux activités liées à la sélection ou à la vente des reproducteurs. Laurence et Danièle, les épouses de Jean-Marc et Daniel, travaillent à l’extérieur mais sont très impliquées dans les déplacements sur les concours et l’accueil, lors de la journée portes ouvertes organisée au printemps.
Toujours s’adapter
La famille entière est avant tout passionnée dans la quête de l’animal idéal. « Il doit avoir un dos très large, avec un creux au milieu, précise Daniel. C’est un détail très important qui implique que l’animal est porteur de beaucoup de viande dans le dos, et notamment des filets et des faux-filets, les morceaux « nobles » les plus chers, appréciés par la boucherie. Les bassins larges pour la facilité de naissance et la valeur laitière pour nourrir des animaux à moindre coût sont aussi les qualités essentielles des lignées que nous sélectionnons. » Les qualités de race, le grain de viande avec de la finesse de cuir sont des caractérisques jugées primordiales. « Nous devons nous adapter sans cesse à la demande, ajoute Daniel. L’aval ne fait pas toujours preuve de cohérence, souligne Daniel. Ils veulent des génisses lourdes mais des petites vaches. »