C'est la star du moment. Après les périodes de gloire du néodéchaumeur puis du déchaumeur à disques indépendants, l'engin à trois rangées de dents est en passe de devenir l'outil indispensable de la fin de moisson. Sur ce marché florissant, nous avons décidé de tester des appareils équipés d'une rangée de disques derrière les trois rangées de dents. Les versions qui incluent des crosses de hockey ont donc été écartées. Sur les 18 constructeurs actifs sur ce marché, 16 ont répondu présent et mis une machine à notre disposition, représentant pour l'ensemble plus de 95 % des ventes. Seule exigence : livrer un outil porté entre 3 et 4,5 m de largeur de travail. A chacun de décider de l'équipement le plus adapté aux parcelles limoneuses de l'exploitation du sud de l'Aisne.

UN TEST EN DEUX TEMPS…

Notre objectif était de tester chaque appareil dans une parcelle d'orge dont la paille avait été exportée, et une parcelle de blé sur laquelle la paille avait été broyée. Nous avons réalisé tous les réglages de chaque machine et déchaumé les parcelles selon les consignes de l'agriculteur, autour de 12 cm de profondeur. Deux John Deere 6930 en location ont tracté les déchaumeurs. Pour les modèles les plus tirants, nous avons appelé l'Axion 810 de l'exploitation à la rescousse. Derrière chaque outil, nous avons manié la bêche et effectué un profil cultural tel qu'un agriculteur pourrait le réaliser.

La bande témoin a été réalisée dans les deux parcelles voisines sur lesquelles les déchaumeurs ont évolué. Sur la parcelle d'orge, Nous avons travaillé perpendiculairement au semis, selon les consignes de l'agriculteur. Sur ce champ récolté dans des conditions limites, les passages de roues étaient marqués avec des empreintes de 90 cm de large et 10 cm de profondeur. Amazone, Kongskilde, Kuhn et Vädersad ont travaillé sur cette première parcelle. Tous les autres matériels ont évolué sur la parcelle de blé. Sur les deux parcelles, l'ancrage des céréales était à 4 cm de profondeur. A chaque fois, la terre était fraîche, même en surface avec de fines plaques de mousse. Les repousses étaient disséminées et bien visibles à la fin du mois d'août.

… PERTURBÉ PAR LA MÉTÉO

Les essais de la campagne 2011 avaient été perturbés par les sangliers. Cette année, c'est la météo qui nous a joué des tours avec l'impossibilité de travailler avant le début du mois d'août. En conséquence, certains matériels ont travaillé avec trois semaines d'écart et le Bonnel, qui était déjà vendu, est reparti de l'exploitation fin juillet avant d'avoir pu mettre une dent dans la parcelle. En résumé, les aléas d'une moisson interminable. Tous les matériels ont été réglés et conduits par l'équipe machinisme de La France agricole après une formation dispensée par les représentants des constructeurs.